Baptême du feu animé pour Manu Guigou en GT4 European Series
Toujours plus polyvalent et éclectique, Manu Guigou a fait ses premiers tours de roues en Grand Tourisme à l’occasion du coup d’envoi des GT4 European Series à l’Autodromo Nazionale Monza. Épaulé par la structure Code Racing Development et Sandro Perissoutti, le Français a connu des débuts mouvementés et prometteurs au volant de l’Alpine A110 GT4 n°35, avec notamment quatorze positions gagnées en une course !
Une présaison intense
Depuis l’annonce de son programme fin février, Manu Guigou s’était consacré à sa préparation en parallèle de ses engagements. Affûtant son coup de volant à la moindre occasion, l’Ambassadeur Alpine effectuait également une apparition en tant qu’ouvreur au Rallye Épernay - Vins de Champagne avec une Alpine A110 S.
Entre des baptêmes et des rencontres avec l’ensemble du réseau des Centres Alpine de l’Hexagone, le Français avait aussi l’occasion de découvrir et de faire découvrir l’A110 R, le plus radical des modèles de la marque au A fléché !
Manu au défi des conditions
Dès jeudi, Manu Guigou et son équipier Sandro Perissoutti prenaient le volant de l’Alpine A110 GT4 n°35 du Code Racing Development sur l’emblématique « Temple de la Vitesse » de Monza.
« Nous avons été accueillis par de fortes averses pour les premiers essais », raconte Manu. « J’ai ainsi pu découvrir ce qu’était le célèbre “rideau d’eau” que je n’avais jamais connu en rallye. Quand on se retrouve derrière plusieurs concurrents, la visibilité est presque réduite à néant et le placement de la voiture devient encore plus déterminant et instinctif. C’était une journée très instructive, même si les conditions n’étaient finalement pas très représentatives de la suite ! »
Après deux autres séances productives vendredi, Manu Guigou s’attaquait aux qualifications. Après Sandro Perissoutti en Q1, Manu Guigou se lançait dans cet exercice redoutable parmi une cinquantaine de voitures, chaussé de pneumatiques Pirelli à la fenêtre d’exploitation extrêmement pointue et déterminé à accrocher une aspiration toujours cruciale à Monza. Face à ces nombreux défis pour sa deuxième session seulement sur une piste sèche, Manu Guigou bouclait son meilleur tour en 1’58’’798.
Montée en puissance
Samedi, la première course voyait l’équipage Code Racing Development s’élancer au cœur du peloton. Ralenti dans son relais par une neutralisation suivie d’un drapeau rouge, Sandro Perissoutti transmettait le témoin à Manu Guigou à mi-course. En trente minutes, Manu Guigou gagnait cinq positions pour franchir la ligne d’arrivée à moins d’une demi-seconde du top vingt de la catégorie Silver, extrêmement réputée.
« Cette première confrontation était dictée par les faits de course », confie Manu. « Sandro a dû composer avec un full course yellow, puis un drapeau rouge impliquant un nouveau départ. J’ai pris la piste dans un groupe compact et j’ai pu découvrir la bataille en peloton. J’ai adoré toute l’adrénaline et le stress qui en découle. Mon seul regret est de ne pas avoir pu rattraper la meute sous le régime de la voiture de sécurité puisque certains concurrents devant nous n’ont pas comblé l’écart comme le permet la réglementation. C’est dommage, car cela aurait pu nous permettre de gagner d’autres positions, mais le circuit est parfois ainsi ! »
Dimanche, les rôles s’inversaient avec Manu Guigou au départ. Survivant aux pièges du premier tour, il gagnait dix places dans les dix premières minutes avant de surprendre d’autres pilotes jusqu’à ce que ses efforts soient annihilés par un concurrent engagé dans la catégorie Am.
« La course 2 était frustrante, car j’effectuais une jolie remontée avant que la Porsche n°75 me percute alors que j’étais déjà inscrit dans le premier virage », poursuit Manu. « Le contact m’a envoyé en tête-à-queue et cela m’a fait perdre de nombreuses secondes, mais je suis malgré tout parvenu à terminer mon relais. Après un full course yellow, j’ai passé le volant à Sandro et, même si nous espérions plus, nos efforts n’ont pas été totalement vains puisque nous avons fait mieux que la veille. »
Un nouveau monde
Fort de cette première expérience, Manu Guigou tirait un premier bilan de cette nouvelle aventure : « Je suis un compétiteur, donc j’avais beaucoup travaillé pour préparer Monza avec une séance d’essais, du simulateur et l’étude de toutes les procédures. La marche est haute, mais je m’y attendais compte tenu de mon inexpérience du monde des circuits. Le GT4 est une discipline de spécialistes et le niveau est extrêmement élevé aux avant-postes. »
« Le temps de roulage est beaucoup plus réduit qu’en rallye, mais on retrouve une forte intensité en circuit comme dans les spéciales », a-t-il également confié en étant interrogé sur les deux univers. « Il existe des contraintes physiques en GT4, que ce soit dans les virages, les phases de freinage ou à l’accélération, mais je me sens moins fatigué qu’à l’arrivée d’un week-end de rallye, et ce malgré toute la tension psychologique de la course en peloton. J’ai beaucoup aimé cet aspect en dépit des standards de pilotage de certains. En fait, la plus grande différence est peut-être que j’ai véritablement pris conscience de ne plus être totalement maître de mon destin comme cela peut être le cas en rallye ! »
« Je tiens à remercier Code Racing Development de m’avoir confié une Alpine A110 GT4 efficace et plaisante à piloter, tout comme c’était déjà le cas l’an dernier dans une autre discipline », concluait Manu. « Il y a eu de nombreux points positifs, comme notre belle progression au fil du week-end, ou mon excellente entente avec Sandro pour notre première collaboration. Je l’en remercie, tout comme mes partenaires, dont Le Métropolitain, qui rendent possible ce challenge me sortant véritablement de ma zone de confort ! »
Communiqué de Manu Guigou